Les 15-16 novembre dernier, l’ARCA a assisté à la rencontre Évoluer ou périr organisée par le Réseau des arts médiatiques de l’Ontario (RAMO), intitulé ainsi pour provoquer de bonnes discussions sur la manière que la communauté des arts médiatiques se positionne par rapport à l’agenda du “changement” véhiculé par le Conseil des arts du Canada. La rencontre a été inaugurée par une conférence de l’historien Clive Robertson.
La rencontre a été très informative des développements récents dans le secteur des arts numériques. Chacune des tables rondes offrait la possibilité d’examiner comment les organismes s’adaptent aux besoins changeants de la communauté en ce climat socio-économique hostile. Les présentations ont alimenté les discussions sur comment envisager collectivement l’avenir du secteur. Pour mieux saisir l’essence de ce qui est en jeu, je vous réfère à deux textes d’opinion (en Anglais) publiés sur les blogues respectifs de Amy Fung, artiste et travailleure culturelle de Vancouver, et de Cheyanne Turions, commissaire indépendante de Toronto.
Comme on vient d’apprendre la triste nouvelle que la revue Fuse magazine cessera ses activités en raison d’une situation intenable de sous-financement chronique de longue date, il s’agit d’un exemple ironique du dilemme évoqué dans le titre de la rencontre. Dans le récent (et peut-être dernier) numéro de Fuse, la rédactrice Gina Badger informe les lecteurs de leur décision dans une feuille de chou, réduite à quelques pages, publiée sous la devise “Do Less with Less” empruntée à la Ladies Invitational Deadbeats Society. Pour faire écho à la thématique du symposium, l’essai de fond a été rédigé par un collectif temporaire et anonyme de travailleurs culturels de Toronto dans lequel on propose des stratégies pragmatiques, proactives et à mon avis, hautement contestables, qui visent un meilleur équilibre du secteur. Je vous encourage à vérifier le site Internet de la revue pour plus de détails sur les stratégies de “sorties” que l’équipe éditoriale de Fuse est à envisager. Anne Bertrand.
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