Comme déjà mentionné lors de communications antérieures, le Conseil des arts du Canada prévoie examiner le programme de fonctionnement dans toutes les disciplines artistiques. Dans le cadre de ce processus d’évaluation qui vise l’admission d’un plus grand nombre d’organismes au fonctionnement, le Conseil accorde aux agents et aux membres de jurys l’autorité de recommander des “ajustements” allant jusqu’à 20%, sans avis. En réponse à cette annonce, l’ARCA a fait parvenir une lettre à Mme Anne Valois, directrice de la Division des disciplines artistiques, en l’absence d’un Chef du secteur des arts visuels.
Une autre préoccupation exprimée par le membership de l’ARCA est la suspension du programme Brigade Volante en mai 2012. Une correspondance a été échangée avec le Conseil demandant à être consulté à ce sujet, mais, à ce jour, aucune convocation n’a encore été reçue. On a depuis appris que le programme sera effectivement suspendu mais que le Conseil continuera de soutenir le développement organisationnel sous une nouvelle forme qui sera annoncée en juin. Le Conseil a découragé la publication de nos échanges et demandé qu’on partage plutôt ce lien.
Une lettre de félicitations a été acheminée à Madame Sylvie Gilbert qui remplace Doug Sigurdson à la tête du secteur des arts visuels. Les membres de l’Alliance des arts visuels, dont l’ARCA, ont rencontré Mme Gilbert le vendredi 22 mars dernier et lui ont demandé des précisions quant à l’annonce des ajustements réguliers. La conversation a été productive même si Mme Gilbert récemment arrivée en poste, n’a pu offrir plus de détails à ce stade. On a cependant demandé qu’elle fournisse la politique d’ajustements réguliers dès que celle-ci serait disponible afin qu’on puisse tenir nos membres informés.
C’est grâce à un article paru récemment dans Le Devoir qu’on apprend que le Conseil d’administration du Conseil des arts déplore le manque de mouvement dans l’attribution des subventions qui permettrait à de nouveaux organismes d’accéder à un financement au fonctionnement. Bien que l’ARCA est conscient que plusieurs centres d’artistes ne sont pas soutenus au fonctionnement par le Conseil des arts du Canada, l’ARCA questionne la viabilité à long terme d’une réduction du financement des centres plus établis. En tant que réseau, on estime que les centres plus établis servent de modèle institutionnel stable et offrent des conditions d’emploi relativement décentes, un statut qui mérite d’être reconnu et défendu.
L’ARCA compte demander au Conseil des arts de reconnaître le rôle essentiel que jouent les centres d’artistes auprès des diplômés à la recherche de premières expériences professionnelles, que ce soit sous forme de stages, d’emplois temporaires ou d’une première exposition. Cette nouvelle génération est effectivement compétitive et mérite d’être soutenue bien que les générations qui ont fondé et développé le milieu approchent de l’âge de la retraite. Comme on peut deviner que peu d’entre eux pourront effectivement prendre leur retraite, ils ou elles resteront plus longtemps en poste. De nouveaux programmes destinés à la relève sont offerts au municipal et au provincial mais il s’agit de programmes de démarrage d’entreprise qui ont pour condition le développement de plans d’affaires et la diversification de revenus. Il devient de plus en plus important de faire valoir l’importance du financement public pour le secteur des arts à but non lucratif afin d’éviter que les générations de travailleurs et d’artistes s’opposent, au lieu de s’unir vers le développement d’un secteur plus équitable.
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